Se dirige-t-on vers une banalisation de la violence dans les stades français ?
Le 8 août : Montpellier – Marseille
Les premiers jets de projectiles ont eu lieu à Montpellier, après de nombreux mois à huit-clos, les présumés supporters ont lancé des bouteilles d’eau sur les joueurs marseillais provoquant un arrêt immédiat du match. Après les annonces du speaker, le public s’est calmé et le match a pu se terminer dans de bonnes conditions. Les personnes ont été arrêtées mais aucune sanction sportive n’a été prononcée par la Ligue de Football Professionnel à l’encontre du Montpellier Hérault Sport Club.
On a pu remarquer que dès la première journée de championnat, les hostilités sont déjà lancées et le doute plane sur la sécurité dans les stades.
Le 22 août : Nice – Marseille
C’est à partir de ce moment là que l’on a découvert l’incompétence des dirigeants de la ligue. Dès la 30e minute, on observe des déchets lancés en direction de Steve Mandanda. Ils atterrissent derrière la cage du portier marseillais. Aucune réaction de qui que ce soit. La rencontre continue à se dérouler.
Après la mi-temps, Nice ouvre le score et quelques minutes plus tard, sur un corner offensif, Dimitri Payet reçoit une bouteille pleine d’eau dans la nuque, puis une deuxième. En colère, il en renvoie une et les supporters dévalent les tribunes et descendent sur la pelouse. Des coups s’échangent entre membres d’équipes et supporters. A ce moment là du match, on se rend compte qu’il n’y a vraiment aucune sécurité dans le stade.
Les joueurs et membres d’équipes rentrent alors aux vestiaires, une cellule de crise se réunit.
L’arbitre n’est pas d’accord pour reprendre le jeu, mais contre sa volonté il fait reprendre le match. Des joueurs sont blessés, seuls les niçois reviennent sur le terrain et l’arbitre ne fait que constater l’absence marseillaise.
Quelques jours plus tard, la commission de discipline inflige des suspensions à Dimitri Payet et Alvaro Gonzalez. Nice a pris un point de pénalité, cinq matchs à huit-clos et le match sera à rejouer le 27 octobre sur terrain neutre et sans spectateurs.
La décision prise n’était sûrement pas la bonne, il faut frapper un grand coup et arrêter ces pitreries qui gâchent le sport et ternissent l’image de la France. Surtout quand on voit que des incidents continuent à se produire chaque week-end. De nouvelles mesures ont été prises à l’Allianz Riviera : retrait de la première partie des tribunes avec installation de filets.
Le 18 septembre : Lens – Lille
Un peu plus tard c’est entre les supporters que les tensions ont dégénéré. Les lensois et lillois se cherchaient mutuellement, jusqu’à ce que les personnes présentes tentent d’escalader les grillages de sécurité. Les ultras situés dans les tribunes latérales ont donc traversé le terrain pour aller au virage. Interceptés par les CRS, ils sont contraints à faire demi-tour. La mi-temps ayant été sifflée, les forces de l’ordre ont dû encadrer les supporters et le match a pu reprendre.
Lens a écopé de deux matchs à huit clos et rien d’autre. Bizarre, car il y a quelques années, les envahissements de terrain étaient sanctionnés d’une défaite sur tapis vert.
Encore, ce week-end à Angers, des débordements après le match ont eu lieu et ont nécessité l’intervention de plusieurs stadiers.
Au final ?
Sans prendre de sanctions exemplaires, peut-on garder une sécurité dans les stades sachant que des événements se produisent tous les week-end. Le débat est ouvert, en tout cas, il faut agir vite.
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